1941 : sous l’impulsion du Cardinal Emmanuel Suhard, la XXVIème assemblée des cardinaux et archevêques de France décide de fonder la Mission de France en ouvrant le séminaire de Lisieux. Ce séminaire est créé pour former des prêtres diocésains pour l’annonce de l’Evangile dans les milieux déchristianisés. Le projet est confié à un prêtre de la Compagnie de Saint-Sulpice (sulpicien), Monsieur Louis Augros, premier supérieur du séminaire.
1954 : le pape Pie XII souhaite que la Mission de France soit un diocèse d’un nouveau genre. Un diocèse missionnaire au service des autres diocèses. Depuis ce statut officiel, l’évêque de la Mission de France a sa place au sein de la Conférence des évêques de France.
En 2004, Georges Gilson alors évêque de la Mission de France écrit : Il y a 50 ans, une crise grave secouait l’Eglise de France. Rome interdisait aux prêtres d’entrer dans le monde du travail et de témoigner comme prêtres-ouvriers de la libération donnée par l’Evangile au cœur de notre monde de l’après-guerre. Mais l’histoire ne s’arrêta pas. La présence des prêtres dans le monde du travail professionnel a repris dès 1965, à la fin du Concile Vatican II.
Vers 1970 : les prêtres essentiellement engagés dans le monde ouvrier et de la recherche scientifique investissent d’autres lieux déchristianisés comme le monde de la médecine, des entreprises, de l’enseignement ou de l’insertion sociale.
2002 : sous l’impulsion de Georges Gilson, alors évêque, la Mission de France devient Communauté. Elle est ainsi composée de prêtres, diacres et laïcs envoyés ensemble en équipe.
Aujourd’hui, « on s’engage avec la Communauté Mission de France, au nom de notre appartenance au Christ, envoyé du Père, dans une coresponsabilité différenciée, dans la force de l’Esprit » Yves Patenôtre, évêque de la Mission de France de 2005 à 2015.
Point lecture : Une histoire de la Mission de France, La riposte missionnaire 1941-2002, Tangi Cavalin et Nathalie Viet-Depaule, Karthala 2007.